Par Marie Astier. (…) « dès notre arrivée en France, à Avignon, le calvaire a commencé». Un calvaire qu’elle raconte désormais le regard haut et déterminé, pour dénoncer, en espérant que cela l’évitera à d’autres.(…)

Laboral Terra, leur employeur espagnol, est une entreprise de travail temporaire qui propose de la main d’œuvre aux exploitants agricoles et sociétés du secteur. Ces dernières n’ont qu’à signer un contrat avec Laboral Terra, qui s’occupe de fournir les salariés et de les gérer administrativement. Les deux femmes sont ainsi devenues de la main d’œuvre malléable, promenées d’entreprise en entreprise, sans qu’elles ne sachent jamais combien de temps elles allaient travailler, ni combien elles pourraient gagner. «On pensait qu’on avait un contrat de 8 mois, puis finalement on nous appelait et on nous disait “tu ne viens pas demain”,parce que la société française avait changé d’avis», se rappelle Yasmine. La paye n’a pas été non plus à la hauteur de leurs espérances. «On était payé sept euros de l’heure tout inclus, avec les heures supplémentaires et les congés payés», décrit Yasmine. «Certains mois on gagnait 300 ou 400 euros, d’autres fois c’était 1.400 euros pour 260 heures de travail. On pouvait ainsi descendre à 4 euros de l’heure.»

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